Le champ du potier
Par Aladdin Degretz le lundi 20 mars 2006, 11 h 00 - Le champ du potier - Lien permanent
L’histoire
Les morts abandonnés, les « mauvais morts », sont ceux pour lesquels il est impossible de faire le deuil.
Parler des « mauvais morts », de ceux à qui étaient réservé la « sépulture de l’âne » est le sujet du documentaire de création Le Champ du potier.
La mort est une expérience spirituelle, certes, mais elle est avant tout une épreuve en ce sens où elle touche l’être dans son intimité, sa particularité : le lien unique tissé avec l’être disparu.
L’évolution de notre société et de ses sentiments à l’égard de la mort est évoquée grâce à l’histoire de nos cimetières et celle de nos règles sociales.
Le point d’orgue de ce documentaire est l’importance des rites d’accompagnement du corps mort pour accomplir le travail deuil.
Montrer combien il est important pour les survivants d’avoir une bonne image d’eux-mêmes, pour continuer, c’est aussi le travail de professionnels.
Ils interviennent et nous font découvrir des professions peu ou pas considérées mais aussi un autre aspect des professions (de santé).
D’autres sont universitaires, archéologue de l’humanitaire, médecin légiste, psychanalyste…
Des os du présent s’élève le chant, la parole vivante.
Permettre au disparu d’être à son insigne place et réaliser ainsi celles des vivants, c’est le message que nous délivrent ces témoignages de vie.
La réalité du « mauvais mort » est multiple, la découvrir autre permet de partager, sans restriction et d’entrer, peut-être, dans une phase de réconciliation à soi-même.